Des jeunes manquent de l’école pour apprendre à conduire

Parmi les règles établies dans les « Conditions de reconnaissance d’une école de conduite, « il est spécifié que » l’école doit être en mesure d’offrir aux élèves des plages horaires appropriées comme le soir et la fin de semaine pour les élèves qui sont aux études. »

L’Association des écoles de conduite du Québec (AECQ) ne recommande pas à ses propriétaires d’écoles membres d’aller à l’encontre des « Conditions de reconnaissance ».

Bien que nous n’ayons pas d’objection qu’à de rares exceptions, un cours pratique se donne le jour à la suite d’une demande spécifique d’un parent ou d’un apprenant, nous sommes parfaitement d’accord que la place des élèves est à l’école.   

Il faut se rappeler que l’année scolaire s’étend sur 180 jours sur les 365 de l’année. Il est alors aisé de donner de la formation de jour, pendant les semaines de relâche, les vacances d’été, les jours de congé.

La pénurie de main-d’œuvre dans les écoles, qui pousse celles-ci à donner des cours de jour a pour vraie raison les bas salaires. Il faut se rappeler que les moniteurs enseignent le soir et les fins de semaine et ont des horaires atypiques alors qu’ils sont en général mal payés. Cela pousse quelques écoles à transgresser les règles et à donner aux formateurs un plus grand nombre d’heures, en général de jour, pour leur permettre de gagner de meilleurs salaires.

Le formateur moniteur joue un rôle éducatif. Pour former de futurs conducteurs faisant preuve de prudence et de civisme, il doit posséder des qualités relationnelles (pédagogie, maîtrise de soi et patience). Ce métier de moniteur de conduite se caractérise par des conditions de travail difficiles et stressantes : il doit affronter les embouteillages, horaires étendus et irréguliers (y compris le soir et les fins de semaine).

Au cours des dernières années, le taux de roulement du personnel a atteint des niveaux préoccupants. La rotation du personnel dans les écoles se traduit par une baisse de la productivité, une augmentation des coûts de recrutement et des dizaines d’heures consacrées à la formation des nouveaux employés.

Le salaire reflète la valeur, et si les gens ne se sentent pas adéquatement valorisés dans leur rôle, ils sont plus susceptibles d’être prêts à explorer d’autres opportunités.

Nos membres demeurent de fervents défenseurs du respect des heures de classe en tout respect des règles établies par la SAAQ.