Fin des concentrations, moins de bulletins et suspensions inefficaces


Stéphanie Rochon, directrice des communications et des affaires publiques
Fédération des comités de parents du Québec
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3. Parents et élèves veulent des solutions pour garder les concentrations au secondaire
Près de 200 élèves d’une école du Centre de services scolaire de Charlevoix ont manifesté pour demander à leur école de maintenir les concentrations sportives et culturelles pour les élèves de la fin du secondaire qui choisissent des parcours enrichis.
« Au lieu de trouver des excuses, pourquoi elle [l’école] ne trouve pas des solutions pour qu’on ait droit à nos sports?, a lancé une élève présentement en secondaire 3, qui devra prendre une importante décision prochainement. À cet âge, on n’est pas là pour choisir notre carrière. On est là pour découvrir ce qu’on aime ».
Les élèves étaient accompagnés d’une vingtaine de parents. Les parents de l’école estiment ne pas avoir été consultés et écoutés en amont du vote du conseil d’établissement la semaine dernière.
L’école a maintenu les cours et a interdit les manifestations sur le terrain de l’établissement. Elle a plus tard déclaré par voie de communiqué : « Pour élaborer des pistes de solutions, nous avons maintenant besoin d’un temps d’arrêt afin de considérer les éléments portés à notre attention ».

2. Demande de la FSE-CSQ pour réduire le nombre de bulletins
À la suite d’un récent sondage auprès de ses membres, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) demande notamment au ministère de l’Éducation de baisser le nombre de bulletins de trois à deux, afin de consacrer plus de temps à l’enseignement et aux apprentissages.
La Fédération des comités de parents du Québec a réitéré que ce n’est pas nécessairement le nombre de bulletins qui importe, mais bien la qualité de la communication école-famille, pour s’assurer que les parents et le personnel scolaire collaborent pour la réussite et le bien-être des élèves.
1. Les suspensions sont-elles inefficaces?

Des protecteurs régionaux de l’élève s’inquiètent de la fréquence du recours à la suspension et rappellent que tous les élèves ont droit à la scolarisation. Les suspensions sont souvent infligées aux élèves ayant des besoins particuliers ou des troubles du comportement.
Selon Vincent Bernier, professeur à la faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, renvoyer l’élève à la maison est inefficace et mène à une augmentation des comportements problématiques et à une baisse de la motivation. Les suspensions seraient même vues comme une récompense par des élèves.
L’expert recommande plutôt une suspension à l’interne, à l’école, ou en partenariat avec un organisme communautaire qui offre ce service.
« Le professeur de l’Université de Sherbrooke se désole qu’on parle de suspensions scolaires depuis au moins 30 ans et que l’on connaisse leurs effets délétères, mais qu’on ne possède aucun portrait clair des élèves qui sont suspendus. » Le ministère de l’Éducation ne conserve pas de données sur les suspensions.
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