Le bien-être de l’enfant à l’école : faisons nos devoirs


Cet article a été publié pour la première fois en octobre 2021, dans la revue Action Parents
Un avis du Conseil supérieur de l’éducation
Dans son avis Le bien-être de l’enfant à l’école : faisons nos devoirs, le Conseil supérieur de l’éducation se penche sur les facteurs qui influencent le bien-être et la santé mentale des enfants du préscolaire et du primaire. Il décrit la situation et les besoins des enfants, pour ensuite s’attarder aux leviers dont les milieux scolaires disposent pour permettre aux enfants de grandir, d’apprendre et de s’épanouir dans un milieu scolaire bienveillant et pour la vie durant. Puisque chaque enfant est unique, le Conseil est d’avis qu’il faut se soucier du bien-être et de la santé mentale de tous les enfants qui fréquentent les écoles primaires du Québec en vue d’agir en prévention, de manière globale et universelle.

Le bien-être de l’enfant : une responsabilité partagée
Le bien-être de l’enfant relève d’une responsabilité que se partagent l’ensemble du personnel scolaire, la famille, la collectivité ainsi que les instances décisionnelles.
L’importance des compétences sociales et émotionnelles
Les compétences sociales et émotionnelles sont au cœur du bien-être de l’enfant : elles lui fournissent des outils qui lui permettent de se protéger, de s’affirmer, de gérer ses émotions, de devenir une citoyenne ou un citoyen responsable ainsi que de réussir à l’école. Elles se développent dès la petite enfance et tout au long de la vie. Pour les adultes intervenant dans les milieux scolaires et pour les parents, ces compétences sont la base d’une intervention bienveillante et constituent un facteur de protection.
La coéducation : un outil essentiel
La famille et l’école constituent les deux principaux environnements qui influencent le développement de l’enfant. Chaque enfant qui arrive à l’école possède son propre vécu familial, qui l’a façonné comme individu. Pour comprendre l’enfant, son potentiel et ses besoins, il est nécessaire de considérer l’unicité de chaque famille, de son parcours, de son histoire, de ses conditions socio-économiques, et de tout ce qui lui confère son identité.
En s’appuyant sur le principe de coéducation, le Conseil reconnaît d’emblée que l’école et la famille s’influencent mutuellement et que les parents sont les premiers responsables du développement de l’enfant. La connaissance qu’ils ont de leur enfant et de ses besoins fait d’eux des partenaires prioritaires pour le milieu scolaire.

Des défis de collaboration et de concertation
En raison de la multiplicité des individus concernés et de la nécessité d’agir de manière cohérente, complémentaire et concertée auprès de l’enfant et de sa famille, il devient incontournable d’établir une collaboration étroite avec tous les acteurs, comprenant les réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux les services de garde éducatifs à l’enfance, les services garde en milieu scolaire, les acteurs de la communauté et, bien évidemment, la famille et l’enfant lui-même.
Cette collaboration est essentielle tout au long du parcours de l’enfant pour le soutenir dans le développement de son plein potentiel. Toutefois, elle devient particulièrement importante lors des transitions scolaires, et même cruciale lorsque la situation de l’enfant requiert des services particuliers.
Confiance et dialogue
Le Conseil est d’avis qu’il faut bâtir une relation de confiance mutuelle et créer un espace de dialogue avec la famille pour échanger de manière constructive, dans le respect des rôles et des compétences de chacun. Le dialogue doit amener à partager de l’information et des pratiques pour que l’école et la famille puissent mieux comprendre l’enfant, le soutenir et l’accompagner dans son parcours scolaire.