Violences et écrans à l’école : discussions et décisions
Stéphanie Rochon, directrice des communications et des affaires publiques
Fédération des comités de parents du Québec
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3. La FCPQ honore l’engagement des parents à l’occasion de son 50e anniversaire
Lancée le 27 mai, la Semaine nationale de l’engagement parental en éducation (SNEP) bat son plein avec des initiatives pour valoriser l’implication des parents un peu partout au Québec, de Pointe-aux-Outardes à Deux-Montagnes. En plus des activités de reconnaissance dans les écoles et les centres de services scolaires, le ministre de l’Éducation, la Fédération des centres de services scolaires du Québec et de nombreux partenaires ont souligné la SNEP et l’importance de l’engagement des parents.
La SNEP culminera le 1er juin lors de la Journée mondiale des parents et des célébrations du 50e anniversaire de la Fédération des comités de parents du Québec. Le parent lauréat de l’Ordre de la Fédération sera dévoilé et les parents lauréats de la distinction Argent seront honorés. Le Gala reconnaissance, qui aura lieu à Saguenay là où la Fédération a vu le jour, sera diffusé en direct sur la page Facebook de la FCPQ.
2. Majorité numérique et cellulaires à l’école
Lors du Conseil général de la Coalition avenir Québec en fin de semaine dernière, le premier ministre a annoncé son intention de former une commission parlementaire transpartisane sur le sujet de la majorité numérique, pour évaluer l’idée d’interdire l’accès des enfants aux médias sociaux.
De plus, une proposition favorable à limiter l’utilisation du cellulaire et des écrans dans les écoles a été adoptée par le parti formant le gouvernement lors de son instance. Pour rappel, les appareils électroniques personnels sont interdits en classe depuis janvier sauf pour des raisons pédagogiques ou des circonstances spéciales.
D’après un sondage SOM réalisé pour La Presse, 56% des Québécois croient que le gouvernement doit bannir le cellulaire dans les écoles. Toutefois, les parents d’enfants de moins de 18 ans sont contre par une faible majorité de 51% (46% sont pour).
De plus, d’après un sondage Léger cité dans un éditorial d’Alexandre Sirois, « presque tous les jeunes interrogés (95 %) voudraient passer moins de temps devant un écran ».
1. Y a-t-il une augmentation de la violence au Québec?
Lors de la Journée de mobilisation sur la prévention de la violence et de l’intimidation dans les écoles de la semaine dernière, le ministre de l’Éducation a notamment annoncé que des contenus destinés aux élèves et au personnel pour prévenir la violence à l’école seront disponibles à la prochaine rentrée, puis obligatoires en 2025, à raison de sept heures pour le primaire et de neuf heures pour le secondaire.
Cette Journée de mobilisation était axée sur le plan de lutte à la violence et à l’intimidation que chaque école doit adopter. La Fédération des comités de parents du Québec répète depuis plusieurs années que ce plan de lutte doit être un réel outil de prévention et d’intervention, plutôt qu’un document adopté puis oublié jusqu’à l’année suivante.
La violence dans le milieu scolaire fait souvent la manchette et est un phénomène inquiétant et douloureux à ne pas ignorer. Cependant, à la suite de cette Journée, Claire Beaumont, titulaire de la Chaire de recherche Bienêtre à l’école et prévention de la violence de l’Université Laval, a tenu à relativiser la situation :
« On voit qu’il se fait tellement de belles choses dans les milieux, raconte Claire Beaumont. On ne pense pas à quel point nos milieux scolaires sont, en général, sécurisants et sécuritaires pour les enfants. On reste sur l’impression que l’école est dangereuse. On ne peut pas nier que certains milieux peuvent l’être, mais pas l’école au Québec en général. »
« C’est extrêmement important de développer les compétences sociales et émotionnelles de tous les enfants afin que les jeunes agressent moins leurs pairs, que ceux qui se font agresser soient capables de réagir et, surtout, éduquer les témoins. Quand les témoins interviennent dans une zone d’intimidation, la situation cesse. »
La FCPQ propose d’ailleurs un Guide pour accompagner les parents dont les enfants sont confrontés à des situations de violence ou d’intimidation en milieu scolaire, à titre de victime, de témoin ou d’instigateur, auquel Mme Beaumont a collaboré.