Budget provincial 2017-2018

Les grands défis de l’intervention précoce

Québec, le 28 mars 2017 — Présente au huis clos du budget provincial, la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) constate une préoccupation pour la petite enfance, l’intervention chez les jeunes et une envie de soutenir les parents. Encore faudra-t-il que les milieux aient l’autonomie et la flexibilité pour agir efficacement en ce sens.

« À la lecture du budget, on sent une préoccupation particulière pour les interventions précoces. Le défi, maintenant, c’est que les ressources soient transmises au moment où elles sont requises. L’autre défi est de ne pas oublier les jeunes qui ont des difficultés en ce moment et qui ne sont pas concernés par les mesures et investissements annoncés hier », note la présidente de la FCPQ, madame Corinne Payne.

Pour cette dernière, les 915 millions de dollars pour le préscolaire et la première année représentent une somme considérable. « Si on n’arrive pas à régler les problèmes et améliorer la réussite de nos petits avec cette somme, on sera face à un problème de structure et de système », croit-elle.

Ressources enseignantes spécialisées ou professionnelles

Le budget prévoit des milliers de ressources supplémentaires, dans les écoles, pour assurer un soutien aux enseignants et aux enfants. « Pour que l’ajout de ces ressources ait un impact véritable, il faut absolument revoir leur mode d’attribution. Ce doit être simple, sans lourde reddition de comptes pour répondre immédiatement aux besoins de l’enfant. La loi est claire à cet effet : l’attribution des ressources doit se faire en fonction des besoins de l’enfant et non pas d’un diagnostic. Les services doivent être offerts rapidement, en quantité, en qualité et au moment désiré », estime Corinne Payne. Cette dernière précise toutefois que le défi de recruter ces ressources sera grand. « Présentement, les écoles ont de la difficulté à mettre la main sur des spécialistes et les garder, en raison des conditions d’organisation du travail. Comment espérer une augmentation, à terme, de 7200 nouveaux intervenants dans ce contexte? »

Intervenant-pivot

La FCPQ est heureuse de constater que son idée de mettre en place un intervenant-pivot, dans les écoles primaires, bénéficiera d’un investissement. Ces intervenants, présents auprès des élèves de la deuxième à la sixième année du primaire, assureront la liaison entre l’élève, sa famille et les autres intervenants significatifs pour l’enfant. « À cela, nous ne pouvons que dire bravo. Attention toutefois : ce nouvel intervenant devra être accessible à tous les parents, sans distinction, et partout au Québec. Surtout, il devra pouvoir s’adapter aux disponibilités et contraintes des parents. Cela représente un grand défi, en particulier pour faire entrer la communauté dans l’école », spécifie Corinne Payne.

Saines habitudes de vie

La FCPQ, toujours soucieuse de mettre de l’avant les saines habitudes de vie, trouve intéressante la nouvelle mesure À l’école, on bouge au cube. « Nous avions demandé des projets en ce sens lors de l’audition sur la pesée des élèves. Les sommes devront cependant être dirigées directement dans les écoles et devront répondre aux besoins réels des milieux. De plus, il faudra assurément revoir l’organisation scolaire afin de pouvoir dégager ces 60 minutes pour bouger et ce, quotidiennement. Par ailleurs, nous sommes inquiets des frais additionnels cachés qui pourraient être chargés aux parents afin de participer à certaines activités de cette mesure », souligne la présidente, qui salue aussi la préoccupation liée à l’intimidation au secondaire.

Écoles du futur

Afin de faire de nos milieux des écoles bien ancrées dans leur époque, la Fédération accueille positivement le projet de Lab-école, en collaboration avec des leaders engagés. « Les parents sont de ces leaders, on a déjà réfléchi à l’école de demain et nous faisons partie du processus », mentionne Corinne Payne.

Améliorations des façons de faire

Le budget prévoit aussi la mise en place d’un comité interministériel afin d’assurer la mise en œuvre rapide des nouvelles initiatives et l’exécution des budgets des entités du réseau. Cela, entre autres, afin d’améliorer le processus de consultation avec les partenaires du milieu éducatif. « Cela va de pair avec la mouvance du ministre et le projet de loi no 105. Il faut revoir les façons de faire. Les parents sont prêts depuis longtemps pour ce changement et il nous fera plaisir de travailler en partenariat avec le réseau afin de mettre en place de nouvelles façons de faire qui auront comme seul objectif la réussite des élèves. Nous faisons appel aux forces vives du réseau : laissez-nous collaborer, nous en serons tous gagnants ! », conclut Corinne Payne.

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