Les parents proposent un «Fonds persévérance» payé par les employeurs

Québec, 18 avril 2023 – La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) regrette que les parents ne soient pas invités au processus de consultations particulières dans le cadre du projet de loi 19 sur l’encadrement du travail des enfants. Ils déposeront tout de même leurs recommandations.

« Au terme d’un processus de consultation des membres de la Fédération, je tiens à souligner que les parents ont des opinions variées du travail des jeunes selon leurs expériences de vie et de parentalité. Les parents sont des employeurs, des salariés, des citoyens, mais ils sont avant tout les premiers responsables de leurs enfants et de leur éducation. Le travail des enfants est un sujet personnel, difficile et même émotif pour de nombreux parents. Ce qui nous rassemble, c’est que nous avons la même priorité : nos jeunes et leur réussite. Tout ce que nous faisons, nous le faisons dans l’intérêt des enfants », selon Kévin Roy, président de la FCPQ.

C’est pourquoi les parents proposent la création d’un « Fonds Persévérance ». Considérant que les employeurs ne doivent pas cotiser au Régime de rentes du Québec (RRQ) pour les travailleurs de moins de 18 ans, la FCPQ propose une obligation de cotiser dans un « Fonds persévérance » au même taux que la cotisation RRQ. L’employeur devra ainsi être engagé pour la réussite éducative et contribuer à la lutte au décrochage scolaire s’il emploie un jeune de moins de 18 ans.

Dans le même ordre d’idée, le fardeau de la preuve en termes de normes et de sécurité au travail devrait reposer sur les épaules des employeurs. Ceux-ci devraient prouver qu’ils sont prêts à employer des jeunes et à prioriser leur protection et leur scolarisation, avec toutes les mesures nécessaires.

Dans un monde idéal, les enfants ne travailleraient pas. Nous savons cependant que les jeunes voudront toujours travailler, que ce soit pour développer leurs compétences d’organisation et se responsabiliser, pour imiter leurs pairs, pour recevoir un salaire afin d’aider leur famille ou de faire des achats personnels ou pour démontrer leur autonomie et leur indépendance. C’est pourquoi il est primordial d’encadrer leur travail et de les protéger.

« Considérant que les parents ont une obligation légale d’assurer la présence de leurs enfants à l’école jusqu’à l’âge de 16 ans, je ne comprends pas que les parents aient été exclus de la commission parlementaire. J’aurais aimé pouvoir présenter leur point de vue et aider à bonifier le projet de loi », s’insurge Kévin Roy.

D’autant plus que dans son avis de décembre 2022 concernant le travail des enfants au Québec, le Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre a identifié comme principe fondamental que « l’encadrement du travail des enfants devrait respecter le rôle primordial des parents dans le développement de leurs enfants et les supporter dans l’exercice de cette responsabilité ».

Néanmoins, la FCPQ avait tout de même eu l’occasion de partager la perspective préliminaire des parents au ministère du Travail et au ministère de l’Éducation avant le dépôt du projet de loi et salue l’ouverture des ministères à ces occasions.

L’avis complet sera déposé dans les prochains jours auprès de la commission de l’économie et du travail et sera disponible sur le site web de la FCPQ.

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