Des avancées pour le respect des parents engagés

Chers parents,
Le mois de novembre, c’est le mois du premier bulletin! C’est aussi pour de nombreuses familles le mois de la première communication entre l’école et les parents sur la réussite de l’élève et le mois de la mise en place ou de la révision du plan d’intervention. Ouf! J’espère que ces multiples communications se passeront bien pour vous. Entre parents et écoles, entre parents et enfants, ça peut parfois être compliqué. La FCPQ a plusieurs activités prévues dans les prochaines semaines pour informer les parents et leur offrir des occasions d’échanges avec nos experts et avec d’autres parents, notamment au sujet des communications. Profitez-en!



Mais avant d’avancer en novembre, permettez-moi de revenir sur le mois d’octobre. L’équipe de la FCPQ a été attentive et proactive pendant l’étude détaillée du projet de loi 94, qui ouvrait la Loi sur l’instruction publique (LIP). Lors des consultations particulières sur ce projet de loi, nous avions demandé de mettre en place un mécanisme de recours en cas de non-respect de la LIP. C’est depuis plusieurs années une demande récurrente de la FCPQ, à la lumière du manque de connaissance de cette Loi et des écarts que cela occasionne.
Pendant l’étude détaillée, un amendement a été déposé et adopté à l’unanimité pour ajouter dans la LIP une responsabilité pour les CSS, celle de veiller au respecter des fonctions et pouvoirs des conseils d’établissement et du comité de parents. Pour la FCPQ, il s’agit d’un premier pas vers un mécanisme de recours indépendant.
Par ailleurs, les membres de la commission étudiant le PL94 ont mis de côté l’idée d’un code d’éthique pour les membres des conseils d’établissement, pour plutôt renforcer les dispositions déjà prévues dans la LIP concernant les normes éthiques à respecter, soit d’éviter les conflits d’intérêt et d’agir dans l’intérêt de l’école, des élèves, des parents, des membres du personnel et de la communauté. Des protections contre les représailles envers les parents engagés qui signaleraient des manquements à l’éthique ont aussi été ajoutées.
Pour la FCPQ, ces décisions et ces nouvelles mesures sont autant d’avancées vers une meilleure connaissance et un plus grand respect de la LIP et du rôle des parents engagés dans les instances. Nous comptons nous appuyer sur ces gains pour continuer à promouvoir et à défendre les droits et intérêts des parents et des élèves de l’école publique.
En effet, nous constatons malheureusement un recul pour l’éducation de nos enfants. L’incertitude quant à la disponibilité et l’utilisation des budgets dans nos milieux a causé de grands dommages depuis la rentrée. La FCPQ l’a d’ailleurs dénoncé en octobre avec la coalition des partenaires en éducation dans une lettre à la ministre et un communiqué conjoint. Les annonces de la ministre qui ont suivi, confirmant le retrait des plafonds d’embauche et la possibilité d’embaucher 1400 personnes de plus dans le réseau, arrivent très tard. Les services aux élèves ou leur accessibilité sont affectés à plusieurs endroits et la possibilité pour les CSS de retenir 20% de certaines enveloppes pour équilibrer leur budget empire la situation. Ce sont notamment le tutorat, l’aide aux devoirs et les activités parascolaires qui sont coupés ou qui sont moins accessibles car le coût augmente pour les parents. Je vous invite à écouter mon entrevue de la semaine dernière à ce sujet à l’émission 15-18 de Radio-Canada.
Est-ce que nous privilégions l’équilibre budgétaire plutôt que les services aux élèves? Je posais déjà la question en juin. Québec semble avoir choisi quelle est sa priorité, et ce n’est pas dans l’intérêt de nos jeunes.
Mélanie Laviolette
Présidente de la FCPQ

