Résultats de l’enquête sur le bien-être des familles
Mis à jour le 5 juin 2024
Dre Mélissa Généreux a animé une conférence lors du 50e anniversaire de la FCPQ le 1er juin dernier. Consultez le Powerpoint de sa présentation en cliquant ici.
Visionnez ou revisionnez le dévoilement des résultats de l’enquête nationale sur l’impact des crises sociales sur le bien-être des familles du Québec. Merci aux quelque 150 personnes qui étaient branchées pour découvrir les résultats avec nous et aux 14 000 parents qui ont participé à l’enquête.
Cette enquête a été réalisée en partenariat avec Dre Mélissa Généreux, médecin spécialiste en santé publique et professeure titulaire à la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke, l’Association des comités de parents anglophones (EPCA) et la Fédération des comités de parents du Québec. Le dévoilement des résultats a eu lieu en ligne le 13 février 2024.
Pour favoriser la mise en place de solutions et d’actions à la suite de cette enquête, nous invitons toutes les personnes intéressées à une activité de réflexion et de discussion en ligne le 13 mars. Des rencontres à 14h (ciblée pour les organisations) et à 19h (ciblée pour les parents) sont prévues.
Pour en savoir plus sur l’enquête et les constats qui en sont ressortis, cliquez ici (français), click here (English).
Dre Généreux sera présente au 50e anniversaire de la FCPQ en tant que conférencière principale pour parler notamment de cette enquête et de ses suites.
Voici les principaux constats qui ressortent de l’enquête
- La forte participation des parents témoigne de leur intérêt à s’exprimer sur leur réalité.
- La mesure de la qualité de vie a permis de brosser un portrait complet du bien-être des enfants. Les principaux défis en la matière rapportés par les parents sont liés aux relations avec les amis et les parents, de même qu’aux niveaux d’énergie et d’attention.
- Au secondaire, les enfants sont plus enclins à avoir une faible qualité de vie qu’au primaire.
- Le score de qualité de vie varie selon le genre et le niveau scolaire. Au primaire, les garçons sont désavantagés par rapport aux filles. La qualité de vie se détériore cependant chez les filles, de la première année du primaire à la cinquième secondaire. Elle est plus stable chez les garçons.
- Les enfants classés « EHDAA » sont deux à trois fois plus enclins que les autres à avoir une faible qualité de vie. Leurs parents sont presque deux fois plus nombreux à rapporter une santé mentale passable à mauvaise. Ces familles ont également été plus durement touchées par la grève.
- Les enjeux financiers représentent aussi un défi pour plusieurs parents sondés. Un parent sur cinq craint l’insécurité alimentaire et un sur trois se dit préoccupé par sa situation financière.
- Le temps d’écran représente un autre enjeu de taille. La grande utilisation d’écran (au moins quatre heures par jour) dans les temps libres la fin de semaine devient plus fréquente à partir de la fin du primaire. Elle s’implante de manière plus fréquente la semaine à partir du deuxième cycle du secondaire. Les grands utilisateurs d’écran la semaine sont deux fois plus enclins à avoir une faible qualité de vie. Les niveaux d’énergie et l’amusement avec les amis sont les deux sphères les plus affectées.
- Au primaire et au secondaire, le temps d’écran est la préoccupation principale des parents, suivie par la perte d’apprentissages, la motivation et le bien-être psychologique.
- La grève semble être associée à une détérioration du bien-être des enfants et des parents, mais le lien de cause-à-effet demeure incertain. C’est l’augmentation du temps d’écran qui semble la plus associée à la durée de la grève, étant trois à quatre fois plus fréquente chez les enfants ayant connu une grève de cinq semaines par rapport à ceux n’ayant pas connu de grève.